Avec un PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat de moins de l'ordre de USD 120000 par an et par habitant, les Roumains disposent d'un pouvoir d'achat inférieur à la moyenne des pays d'Europe centrale et orientale, et dans la moyenne des pays émergents. Le pouvoir d'achat a fortement chuté dans les années 1990, le taux d'inflation observé alors ayant pour conséquence de réduire considérablement la valeur de l'épargne.
Les inégalités entre les riches et le reste de la population se creusent, comme le montre la variation du coefficient de Gini, qui est passé de 23 en 1989 à 37 en 2003, ce niveau s'étant toutefois stabilisé autour de 34 depuis la fin des années 2000.
Seuls 15 à 20 % des Roumains parviennent à faire des économies. Les personnes les plus riches sont des entrepreneurs ou des bénéficiaires de restitutions d'immeubles et autres biens réquisitionnés sous le communisme. Le reste de la population éprouve des difficultés à vivre décemment. Les classes moyennes sont quasi inexistantes.
Le taux d'équipement des foyers roumains est très inférieur à celui des pays d'Europe centrale. Dans les zones rurales, les charrettes tirées par des chevaux ou par des bufs sont plus courantes que les automobiles.