Les considérables richesses naturelles de la Dacie, alors partie de l'Empire de Rome, attisaient la convoitise des envahisseurs "barbares" tels les Goths et, en 271, l'empereur Aurélien y retira ses légions. La théorie de l' "autochtonie" (continuité ethno-culturelle), chère au peuple roumain, veut que les autochtones romains ou daco-romains ont continué leur existence comme agriculteurs ou bergers à l'intérieur de la sphère d'influence politique, économique et culturelle de l'Empire Romain puis Byzantin.
Débuta alors, dés le IV° siècle, une période durant laquelle, en l'abscence d'une autorité étatique durable, ils subirent des vagues d'invasions de nomades guerriers : Goths, Huns, Gépides, Avars, Lombards, Slaves, Pétchénégues, Coumans, Tatars, Bulgares puis Hongrois.Toutefois, la population déjà sur place ne disparut pas, se réfugiant parfois dans les montagnes ou les forêts et s'organisant. Ces communautés rurales plus ou moins autonomes s'organisérent désignant des chefs qui eux-même élisaient des dirigeants politiques et militaires d'une union ou de plusieurs communautés : les knézes ou voïvodes (voevoda : chef de guerre, en russe) qui mirent sur pied des détachement armés afin de défendre leur "pays". Cette classe supérieure obtint, en échange de ses fonctions, des avantages et la féodalité commença. Parallèlement, le christianisme se développa trés rapidement dans cette partie des Balkans.