A la suite de l'obtention de l'indépendance s'ouvre une période de politique libérale et une réforme agraire tendant à sortir le pays de son archaïsme. En 1881, la Roumanie devient officiellement un royaume et signe une alliance secréte avec Berlin et Vienne. Douze ans plus tard, le neveu de Charles Ier, Ferdinand lui succéde et les exploitations du pétrole roumain commencent. Ralliée à la Serbie, la Gréce et l'Empire Ottoman au cours de la DeuxièmeGuerre Balkanique de 1913 contre la Bulgarie, la Roumanie reçoit le sud de la Dobroudja.
Mais déjà, le premier conflit mondial éclate ; en proie à des tensions internes, le pays doit en plus faire face aux pressions de la Triple Entente et des Empires Centraux. Restée neutre au début, il rejoint l'Angleterre, la France et la Russie le 28 août 1916 afin d'arracher la Transylvanie - où 70% de la population était roumaine - à l'Autriche-Hongrie. Une grande partie de son territoire est rapidement occupé par l'ennemi et la situation est vite insoutenable d'autant plus que la Russie de son côté se retirait de l'échiquier par le traité de Brets-Litovsk. Un premier traité de paix est alors signé en mai 1918 mais avec l'aide de la France, les hostilités sont reprises.
Le 1er décembre 1918, l'Assemblée roumaine réunit à Alba-Iula à l'appel des patriotes roumains de Transylvanie vote l'union à la Roumanie de cette province. Les traités qui suivent la fin des hostilités entérinent cette union et le territoire roumain double par l'union de la Dobroudja, la Bessarabie et le nord de la Bucovine. Le rêve roumain de l'union des trois provinces historiques se réalise enfin : la Roumanie moderne est née.
Rubrique liée