En 1247, les voïvodats de Litovoi et Sanislau et les knézats de Ioan et de Farcas sont mentionnés sur le territoire de la future Valachie. Aprés la retraite des Mongols, la plaine entre le Danube et les Carpathes - future Valachie - vit les féodaux locaux (boyards) s'unirent sous l'autorité du prince Basarab Ier qui s'était distingué contre les Tatars. Aprés la bataille de Posada (1330) contre le roi de Hongrie, l'indépendance de ce nouveau principat féodal (voïvodat de Valachie) fut confirmée. Ce dernier s'étendait des Carpathes méridionales au Danube, comprenant le nord de la Dobroudja et même le delta du Danube.
En Moldavie, plusieurs petits voïvodats se formérent entre les XII° et XIV° siècle. On y assista à un processus similaire d'unification, un peu retardé par la présence plus longue des Tatars. En 1359, Dragos aurait fondé la principauté de Moldavie lors d'une partie de chasse au delà des Carpathes orientales (en fait, il fut investi par le roi hongrois Louis Ier). Plus tard, Bogdan Ier, gouverneur des Maramures, fut appelé par la population de la marche moldave mécontente de la domination magyare et chassa les successeurs de Dragos.
En Transylvanie, l'évolution des structures politiques féodales a été plus proche de celles de l'Europe de l'Ouest qu'en Valachie et en Moldavie. Entre le IX° et le XI° siècle, des knézats et voïvodats sont constitués sous la conduite de Gelu, Menumorut et Glad. Au XII° siècle, les Magyars qui s'étaient établis dans la plaine pannonienne dés 896 et christianisés, soumettent définitivement la Transylvanie mais, au lendemain des invasions mongoles (1241-3), le souverain hongrois dut reconnaître ce principat, lui assurant une certaine autonome sous la couronne de Hongrie. Des colons allemands ("Saxons" ou Sasi en roumain) s'y établirent pour mettre en valeur ces terres et défendre la frontière du royaume.
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