La privatisation des petites et moyennes entreprises a été réalisée rapidement. 30 % du capital des sociétés d'Etat a été transféré gratuitement à la population, par l'intermédiaire de certificats de propriété. Les 70 % restants, qui concernaient les plus grandes entreprises devaient être vendues dans les sept ans, mais la plupart n'ont pu trouver d'acquéreur. Même éclatées en plusieurs sociétés commerciales, ces sociétés étaient difficiles à vendre car leur valeur apparaîssait surévaluée aux yeux des principaux analystes et car de fortes contraintes (ex. maintien de l’emploi, reprise du passif...) étaient imposées aux repreneurs.

Le gouvernement a alors lancé en 1994 un programme de privatisation de masse basé sur une nouvelle distribution gratuite d'actions, sur les échanges entre les certificats de propriété et les actions et sur la vente d'actions, aux investisseurs privés ou aux salariés. Les restructurations des entreprises publiques ont été freinées, afin d'éviter les licenciements massifs et les entreprises ont été maintenues en vie grâce à des subventions. Cette politique s'est avérée être un échec, qui conduisit à des tensions sociales et à des fermetures d'entreprises, notamment dans le secteur minier.

Le programme économique de 1997 a relancé le processus en prévoyant la privatisation de toutes les entreprises industrielles, agricoles et commerciales. L'année suivante fut adoptée une ordonnance d'urgence visant à attirer les investissements étrangers et à rassurer les partenaires extérieurs en rendant le processus de privatisation plus transparent, plus équitable et conforme aux mécanismes du marché. Les premiers succès eurent lieu avec la privatisation des anciennes fermes d’Etat début 1999 et d'entreprises touristiques, ainsi qu'avec la privatisation de grandes entreprises telles que Rom Telecom ou Petrom.

Depuis 2000, la création de l'APAPS (Authority for Privatisation and Management of State Assests) permet d'accélérer le processus, notamment dans le secteur bancaire. Comme auparavant, la privatisation est réalisée par vente d'actifs ou vente d'actions, mais les prix sont fixés par rapport aux conditions de marché et le processus se veut davantage transparent. D'autre part, les investisseurs bénéficient désormais d'une garantie de passif. Malgré l'assistance de la Banque mondiale, ce changement ne donne pas pleine satisfaction, plusieurs dizaines de grandes entreprises restant encore à privatiser ou devant être liquidées.

En 2004, la Roumanie a particulièrement accéléré le processus de privatisation, notamment dans le domaine de l'énergie, qui est désormais passée aux mains de grands groupes internationaux.

Pour aller plus loin

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