La Roumanie possède une longue tradition cinématographique. Dès 1896, des films sont projetés et en 1912, le premier film roumain est produit. Le développement du cinéma roumain s'accélère sous le communisme, avec une génération de cinéastes brillants tels que Victor Iliu ou Liviu Ciulei, qui sont toutefois contraints dans l'exercice de leur art par le manque de liberté du régime.
La chute du communisme en 1989 marque le vrai départ du cinéma roumain, même s'il faudra attendre plus de dix ans pour voir les premiers succès tangibles. Nombre de cinéastes roumains choisissent la Roumanie pour y développer un cinéma marqué par l'authenticité, développant un style propre et très particulier. Il s'agit toutefois davantage d'une génération spontanée que d'une véritable école. Parmi les grands succès des films roumains figurent le prix Un Certain regard pour "La Mort de Dante Lazarescu" (2005) puis pour "California dreamin’" (2007), la Caméra d’Or pour "12 h 08 à l'est de Bucarest" (2006) et bien sûr la Palme d'or attribuée en 2007 à "4 Mois, 3 semaines, 2 jours" de Cristian Mungiu.
Paradoxalement, l'audience au niveau local est faible. La Roumanie est pourtant indéniablement un centre important du cinéma en Europe, au point de concurrencer les références etablies comme la Grande-Bretagne et ses célèbres studios tels que Le Tour de Harry Potter ou la République tchèque.
Studio Warner Bros à Londres
La Roumanie s'impose comme la terre des tournages, attirant des studios aussi prestigieux qu'Hollywood, grâce à un excellent savoir-faire et des coûts de production maîtrisés. Compte tenu des liens culturels forts entre les deux pays, la plupart des grands studios de cinémas français sont également implantés en Roumanie.